LA SEXUALITÉ
La sexualité en biologie
Le mot « sexe » vient du latin « sexus » qui désigne le sexe.
En biologie et en psychophysiologie la sexualité désigne, chez les animaux à reproduction sexuée, l'ensemble des phénomènes et des caractères physiologiques sexuels ainsi que les comportements liés à l'accouplement.
L'apparition de la division sexuée des organismes vivants
(en sexes complémentaires) a permis un brassage des gènes qui a
favorisé la diversité génétique dans l'ensemble du monde vivant.
Pour plus d'informations sur la sexuation des espèces sur Terre, voir ma rubrique 'Pourquoi avons-nous un sexe ?'
Le mâle et la femelle (homme et femme) possèdent des caractéristiques sexuelles (ou caractères sexuels) distinctes qui sont des traits morphologiques et psychologiques propres à l'un et l'autre sexe. Ces caractéristiques sont divisées en primaires, secondaires et éventuellement tertiaires, ces dernières étant des caractéristiques comportementales sociales axées sur le genre.
Les caractères sexuels sont génétiquement déterminés. Leur structure est déjà fixée dans l’œuf fécondé, bien avant la naissance, et le développement des caractéristiques primaires et secondaires est lié à l'activité hormonale spécifique à l'un et l'autre sexe.
Les caractères sexuels primaires
concernent l'appareil génital et ses glandes annexes (gonades) qui
forment le système reproducteur.
Chez l'humain la différence entre les
sexes est déterminée génétiquement par la forme que prend la paire de chromosomes
n° 23 dans les cellules. Si c'est une paire XX, l'individu présentera
des organes sexuels femelles, si c'est une paire XY, des organes mâles
L'intensité des caractères sexuels secondaires dépend entre autres des conditions sociales et de l'hérédité.
Les caractères sexuels secondaires
concernent les modifications physiologiques distinctives permettant de
distinguer le mâle de la femelle, qui ne sont pas l'appareil génital, et
qui apparaissent avec la maturation sexuelle (puberté).
Chez l'homme la pilosité du visage, un timbre de voix grave, la pomme
d'Adam sont des caractères sexuels secondaires.
Chez la femme
l'élargissement du bassin, le développement des glandes mammaires sont
des caractères sexuels secondaires.
Les différenciations sexuelles et caractères spécifiques à l'un et l'autre sexe se retrouvent chez beaucoup d'animaux. Par exemple, chez les mâles : crête turgescente du coq, crinière du lion, bois du cerf, cornes du bélier, callosités fessières de certains singes, sac vocal du singe hurleur, canines saillantes du morse, couleurs vives du plumage des oiseaux, etc.
Pour plus
d'informations sur la théorie de l'évolution, voyez « La descendance de
l'homme et la sélection sexuelle », de Charles Darwin, publié en 1871.
Pour plus d'informations sur les stratégies animales d'accouplement, voir l'excellente page "La sélection sexuelle, de la danse sexy à la tricherie : tout est permis !" de Benjamin Guinet.
Les caractères sexuels tertiaires chez les humains sont des différences psychologiques et socioculturelles comportementales. Ces différences sont fortement influencées par l'époque, l'environnement et la culture. Ainsi, par exemple, le maquillage est un accessoire typiquement féminin dans certaines sociétés et pas dans d'autres ; le kilt est un vêtement masculin traditionnel en Écosse alors que dans de nombreux pays la jupe est considérée comme un vêtement féminin.
Il est utile de rappeler que s'il n'existe que deux genres sexuels humains (le féminin et le masculin), il existe de nombreuses identités de genre, qui renvoient aux rôles, aux expressions et comportements attribués à l'un ou l'autre sexe, dans lesquels un individu se retrouve, ou pas. L'identité de genre fait référence au sentiment qu'un individu a d'être de l'un ou de l'autre sexe, ou d'aucun en particulier, ou des deux à la fois.
L'hermaphrodisme : Il n'y a pas dans l'espèce humaine, comme parmi la majorité des mammifères, d'individus hermaphrodites qui produisent à la fois des ovules et des spermatozoïdes. Ce terme est en fait improprement utilisé pour désigner des personnes intersexuées, qui présentent des variations génétiques, chromosomiques, anatomiques, hormonales etc. qui ne coïncident pas avec la catégorisation traditionnelle mâle/femelle. Par exemple des organes génitaux masculins et féminins, des réceptivités hormonales mixtes ou la présence de trois chromosomes sexuels XXY.
Chaque année, 200 enfants naissent avec une intersexuation.
Pour plus d'informations sur le sujet des références à l'hermaphrodisme depuis l'Antiquité, voir la page très documentée de Marianne Closson.