LA SEXUALITÉ

L'orgasme et les phases sexuelles



Cette rubrique est dédiée à l'état unique qu'est l'orgasme chez l'homme et chez la femme, pour comprendre ce qu'il est cérébralement et physiquement, pour savoir ce qu'implique un orgasme et pourquoi il est important de jouir régulièrement…    :-))

Comment décrire l'orgasme, et comment illustrer cet instant d'extase ?

L'orgasme est un pur lâcher-prise, c'est une réaction corporelle et psychique que provoquent des stimulations sexuelles rythmiques. C'est est un boost d'hormones du bien-être, à l’issue duquel le corps et le mental ressentent un état de calme et de satisfaction.
Tous les humains en font l'expérience, et pourtant aucun orgasme ne se ressemble. Il est l'une des sensations les plus intenses que l'on puisse ressentir.

On l'appelle parfois "la petite mort" car ce moment très particulier est une perte totale de contrôle du mental (une sorte d'évanouissement) et de relâchement du corps. "Petite" bien-sûr, parce que l'orgasme n'est pas mortel, au contraire, il aboutit à une sorte de "renaissance", de la vitalité (et de l'amour!). L'orgasme peut être également mis en parallèle avec l'état extatique du toxicomane en plein 'trip' car il induit aussi un état altéré de la conscience. Bien que de nombreuses zones d'ombre entourent le phénomène, la multitude de travaux scientifiques qui sont effectués sur l'orgasme permet d'en savoir davantage sur ses mécanismes et ses expressions, ainsi que ses effets, physiques et cérébraux.


Si la femme et l'homme éprouvent une palette de sensations orgasmiques similaires se traduisant par un sentiment de satisfaction, d'euphorie, de décontraction, et souvent d'attachement ou d'amour, etc., les manifestations physiologiques de l'orgasme restent spécifiques à chaque genre.

Un acte sexuel est schématisé en quatre phases chez l'homme :

- Phase de désir : L'excitation sexuelle de l'homme engendre une congestion vasculaire des corps caverneux du pénis permettant au sang d'y affluer ; le pénis se durcit et s'allonge alors et de la cyprine, visqueuse et incolore, est émise par l'urètre. L'érection du pénis est un acte
purement réflexe.

- Phase de plaisir, ou plateau : Les frottements sur le pénis et autres zones érogènes augmentent et intensifient le plaisir, les rythmes pulmonaire et cardiaque s'accélèrent, le sang est bloqué dans la verge.

- Phase orgasmique : Intervient après le point de non-retour, le plus souvent concomitamment avec l'éjaculation, qui est provoquée par la contraction de la prostate et des vésicules séminales et qui se manifeste par l'expulsion, par saccades, du sperme.
Un orgasme masculin dure en moyenne entre 5 et 15 secondes. Les tensions nerveuse et émotionnelle ont alors disparu, remplacées par la sensation de bien-être résultant de la sécrétion d'endorphines accompagnant la jouissance. Précisons que l'orgasme et l'éjaculation ne sont pas physiologiquement liés. il peut arriver que l'un intervienne sans l'autre.

- Phase réfractaire : Après l'orgasme, l'érection retombe, le rythme cardiovasculaire et le souffle ralentissent suite à la résolution de la tension sexuelle. Le relâchement musculaire peut devenir fatigue.

Après cette phase, pendant un certain temps l'homme ne peut pas avoir de nouvelle érection. Cette période de latence dure quelques minutes chez le sujet jeune jusqu'à plusieurs heures pour l'homme plus âgé.

Un acte sexuel est schématisé en trois phases chez la femme :
(La phase réfractaire n'existe pas chez la femme.)

- Phase d'excitation : La cyprine, sécrétion humide vaginale se manifeste, le vagin s'élargit et les grandes lèvres de la vulve deviennent plates et s'éloignent un peu l'une de l'autre alors que le clitoris et les petites lèvres gonflent. Les rythmes cardiaque et pulmonaire s'accélèrent. Des contractions musculaires durcissent les mamelons, la taille de la poitrine peut augmenter légèrement.

- Phase de plaisir, ou de plateau : La cavité vaginale se contracte, le clitoris est en érection, la couleur des lèvres intérieures rougit, fesses et cuisses sont plus sensibles.

- Phase orgasmique : Elle se manifeste par des contractions musculaires au niveau du vagin, de l'utérus et de l'anus. L'orgasme est en général déclenché par une stimulation rythmée du clitoris, qui diffuse le plaisir dans tout le bassin, du périnée jusqu'au fond du vagin. L'orgasme clitoridien est plus intense que l'orgasme vaginal, mais ce dernier (par les contractions internes) contribue à attirer (aspirer) les spermatozoïdes vers l'utérus. La sensation de bien-être est due à la sécrétion d'endorphines accompagnant la jouissance. Un orgasme féminin dure en moyenne entre 5 et 30 secondes, il peut dans certains cas dépasser une minute. Ne connaissant pas de phase réfractaire, la femme peut jouir plusieurs fois consécutivement.

Certaines femmes ont une éjaculation féminine, expulsion plus ou moins puissante de liquide vaginal et d'urine.

L'orgasme n'est pas uniquement génital (ce serait trop simple !) : le cérébral est directement impliqué dans l'orgasme.
L'orgasme résulte en général de stimulations rythmées de zones du corps possédant de nombreux récepteurs sensoriels. Cette phase d'excitation corporelle rythmique provoque des oscillations neuronales à des fréquences précises dans différents réseaux cérébraux :

"L'orgasme apparaît comme un état de conscience altérée issu de la stimulation rythmique des zones érogènes. Plus précisément, cette stimulation induit une synchronisation des ondes cérébrales. D'abord limitée à quelques réseaux neuronaux primaires, elle s'étend progressivement à l'ensemble du cerveau.
Contrairement à une idée commune, les substances telles que la dopamine ou les endorphines ne sont pas la cause de l'orgasme, mais elles soient libérées au cours de celui-ci.
Objectivement, il s'agirait d'une synchronisation généralisée des ondes cérébrales à une fréquence particulière.
" (Damien Altendorf, rédacteur scientifique à sciencepost.fr)

À la lecture de ce qui précède l'on comprend mieux pourquoi la douleur affective, les troubles du mental, le stress et les désordres psychiques sont des freins à l'orgasme.
L'orgasme est une sorte de court-circuit cérébral, une mini transe. Cette perte de contrôle n'est possible que si le mental lâche-prise et parvient, en se focalisant sur l'excitation et les sensations sexuelles, à obtenir cette synchronisation neuronale à une fréquence particulière.

Voyons maintenant les trésors de bienfait que procure l'orgasme :
Un orgasme, c'est beaucoup mieux qu'un Doliprane et jouir est le meilleur des antidépresseurs car il libère un cocktail d'hormones de bien-être : Ocytocine, endorphines, dopamine et sérotonine sont des molécules naturellement produites par l'organisme, et elles sont libérées en grande quantité pendant l'orgasme. Ces substances chimiques génèrent des émotions, des ressentis et des comportements positifs.

Ocytocine : Hormone sécrétée par le cerveau lors de l'orgasme dans les deux sexes et induit une contraction spasmodique de la musculature lisse (vésicule séminale, urètre, utérus). … Cette hormone a un effet anti-stress, c'est aussi l'hormone de l'attachement et de la confiance.

​Endorphines : Ce sont des hormones libérées par le cerveau, elles participent à la transmission d'informations entre neurones. Elles interviennent dans les circuits de la récompense et du plaisir. Elles ont également une action analgésique et anxiolytique

Dopamine : Substance chimique qui sert de neurotransmetteur, la dopamine est impliquée dans l'attention, le plaisir et la motivation, le sommeil, la mémoire et la cognition. La dopamine est appelée «l'hormone du plaisir». Elle est le principal neurotransmetteur impliqué dans le "circuit de la récompense". La sensation d'intense satisfaction que cette hormone procure peut conduire à la dépendance, phénomène que l'on trouve chez les toxicomanes, accros à la "dope".

Sérotonine : Neurorégulateur sécrété par le cerveau (mais aussi et majoritairement par l'intestin) elle est considérée comme un antidépresseur naturel qui contribue à la bonne humeur et donne une sensation de bien-être. La sérotonine impacte le sommeil, la concentration, la régulations des comportements sociaux, alimentaires et sexuels. Chez l'homme elle intervient dans le contrôle de l'éjaculation.

Ainsi comme on vient de le voir, jouir souvent vous donnera la pêche ! Se faire plaisir seul, à deux (ou plus) entre adultes consentants est facile et il n'y a aucune contre-indication.

"En toute espèce de biens, posséder est peu de choses ; c'est jouir qui rend heureux."

Beaumarchais